Devenir infirmier/infirmière en Suisse : étapes et conseils

Tu veux devenir infirmier ou infirmière en Suisse, mais tu ne sais pas par où commencer ? Formation, reconnaissance du diplôme, démarches administratives… tout peut vite sembler flou. Ce guide te donne un plan clair, étape par étape, pour te lancer dans les soins en Suisse sans te perdre dans la paperasse.
Les formations pour devenir infirmier/infirmière en Suisse
Pour exercer comme infirmier ou infirmière en Suisse, il faut suivre une formation spécifique reconnue par les autorités suisses. Le parcours est bien structuré et accessible dès la fin de la scolarité obligatoire.
Le bachelor HES en soins infirmiers
La voie principale pour devenir infirmier diplômé en Suisse est le bachelor HES (Haute école spécialisée). Ce cursus dure trois ans à plein temps et combine théorie et pratique.
Les principales écoles qui proposent ce bachelor sont :
- La HES-SO (Haute école spécialisée de Suisse occidentale (Genève, Lausanne, Valais)
- La HEdS-FR (Haute École de Santé Fribourg)
- La HE-Arc (Haute École Arc Santé de Neuchâtel)
Le programme comprend des cours sur l’anatomie, la pharmacologie, la communication, la gestion des soins et l’éthique. En parallèle, les étudiants effectuent plusieurs stages pratiques dans des hôpitaux, des cliniques ou des EMS (établissements médico-sociaux).

La formation ES (école supérieure)
Une autre option est la formation ES (école supérieure). Elle dure environ trois ans également, mais se concentre davantage sur la pratique. Elle est aussi reconnue par la Croix-Rouge suisse et permet d’obtenir un diplôme d’infirmier/infirmière avec autorisation d’exercer.
Cette voie est souvent choisie par ceux qui veulent entrer rapidement dans le monde du travail, tout en gardant la possibilité de suivre plus tard un bachelor ou un master.
La reconnaissance des diplômes étrangers
Si tu as déjà un diplôme d’infirmier obtenu à l’étranger, il doit être reconnu par la Croix-Rouge suisse. C’est elle qui évalue si le titre est équivalent aux standards suisses.
Voici les étapes principales :
- Soumettre ton dossier (diplômes, attestations, expérience)
- Attendre l’évaluation de la Croix-Rouge suisse
- Faire un stage d’adaptation ou un examen complémentaire si nécessaire
La reconnaissance peut prendre plusieurs mois. C’est une étape clé pour obtenir le permis d’exercer en Suisse.
Une fois ton diplôme reconnu, tu pourras postuler à des offres d’emploi dans le secteur médical en tant qu’infirmier ou infirmière diplômé(e) en Suisse
Les formations continues et spécialisations
Une fois le bachelor ou le diplôme ES obtenu, il est possible de se spécialiser. Par exemple :
- Soins intensifs
- Pédiatrie
- Psychiatrie
- Gériatrie
Ces spécialisations sont proposées par les HES ou les hôpitaux universitaires. Elles permettent d’accéder à des postes avec plus de responsabilités et souvent un meilleur salaire.
Il est aussi possible de poursuivre avec un master en sciences infirmières, selon l’Ordonnance sur le diplôme universitaire en sciences infirmières (ODUSI). Ce niveau ouvre la porte à la recherche, à l’enseignement ou à des fonctions de cadre.
Conseils pour bien choisir sa formation
Voici quelques conseils pour t’aider à choisir la bonne voie :
- Renseigne-toi sur les écoles proches de chez toi
- Compare les contenus de formation
- Vérifie les possibilités de stage et de reconnaissance du diplôme
- Demande conseil à des infirmiers en poste
Le choix entre bachelor et ES dépend de ton profil, de ton objectif de carrière et de ta disponibilité. Les deux mènent à un emploi stable dans le domaine des soins.
Si tu es déjà prêt(e) à franchir le pas, tu peux aussi déposer ton CV via notre formulaire de candidature spontanée pour que nous puissions t’accompagner dans ta recherche.
Reconnaissance des diplômes étrangers en Suisse
La procédure de reconnaissance auprès de la Croix-Rouge suisse
Si tu as obtenu ton diplôme d’infirmier ou d’infirmière à l’étranger et que tu veux exercer en Suisse, tu dois passer par une étape obligatoire : la reconnaissance de ton titre. C’est la Croix-Rouge suisse (CRS) qui s’en occupe.
Cette reconnaissance est indispensable pour obtenir un emploi dans un hôpital, une clinique ou un EMS en Suisse. Sans elle, tu ne peux pas travailler comme infirmier ou infirmière diplômé(e).
Voici les principales étapes à suivre pour faire reconnaître ton diplôme :
- Créer un compte sur le site de la Croix-Rouge suisse
- Remplir le formulaire de demande de reconnaissance
- Fournir les documents demandés (traduits si nécessaire)
- Payer les frais de traitement (environ 800 CHF)
- Attendre la décision de la CRS
Les documents à fournir sont :
- Copie de ton diplôme ou bachelor
- Relevés de notes ou description du cursus
- Certificats de stage ou d’expérience professionnelle
- Pièce d’identité
- CV
La Croix-Rouge suisse va comparer ton cursus avec celui exigé en Suisse. Elle regarde si ta formation est équivalente à celle d’un bachelor en soins infirmiers délivré par une Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).
Si tout est en ordre, tu obtiens une reconnaissance complète. Tu peux alors demander ton autorisation de pratiquer auprès du canton où tu veux travailler.
Si la CRS estime que ta formation est partielle ou insuffisante, elle peut te demander de suivre un complément de formation. Cela peut être :
- Un stage d’adaptation dans un hôpital suisse
- Un cours théorique dans une école reconnue
- Un examen d’aptitude
Par exemple, si tu as étudié en dehors de l’Union européenne, il est fréquent que la CRS exige un stage d’adaptation de quelques mois. Ce stage permet de vérifier que tu maîtrises les pratiques suisses et les normes de soins locales.
Le délai de traitement peut prendre entre 3 et 6 mois. Mieux vaut donc s’y prendre tôt. Un bon conseil : prépare bien ton dossier, chaque détail compte.
Une fois ton diplôme reconnu, tu pourras postuler à des offres d’emploi en tant qu’infirmier ou infirmière diplômé(e) en Suisse, avec un salaire souvent plus élevé qu’ailleurs en Europe.

Les démarches administratives pour exercer en Suisse
Pour travailler comme infirmier ou infirmière en Suisse, il ne suffit pas d’avoir un diplôme. Il faut passer par plusieurs étapes administratives. Ces démarches sont obligatoires, que vous veniez de France, de Belgique ou d’un autre pays.
1. Reconnaissance du diplôme
Si vous avez obtenu votre diplôme d’infirmier à l’étranger, il doit être reconnu en Suisse. C’est la Croix-Rouge suisse (CRS) qui s’en occupe. Elle vérifie si votre formation est équivalente au bachelor en soins infirmiers délivré par une Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).
Voici les documents à fournir :
- Copie du diplôme (licence, bachelor ou master)
- Relevés de notes et programme de formation
- Preuves de stage ou d’expérience professionnelle
- Pièce d’identité
- Traductions officielles si les documents ne sont pas en français, allemand ou italien
La reconnaissance peut prendre plusieurs mois. Il faut s’y prendre tôt. Le coût est d’environ 500 CHF.
2. Demande d’autorisation de pratiquer
Une fois votre diplôme reconnu, vous devez demander une autorisation de pratiquer. Cette autorisation est délivrée par le canton où vous voulez travailler. Chaque canton a ses propres règles, mais les documents demandés sont souvent les mêmes :
- Preuve de reconnaissance du diplôme par la Croix-Rouge suisse
- Attestation de bonne conduite (casier judiciaire)
- Preuve de maîtrise de la langue (souvent le français, l’allemand ou l’italien selon le canton)
- Certificat médical
Par exemple, si vous voulez travailler à Genève, vous devez faire la demande auprès du Service du médecin cantonal. À Zurich, c’est un autre service. Renseignez-vous bien selon la région.
Devenir infirmier/infirmière en Suisse : étapes et conseils
Si vous êtes ressortissant de l’Union européenne, vous avez le droit de travailler en Suisse. Mais vous devez quand même demander un permis de travail. Il existe plusieurs types de permis :
Type de permis | Durée | Conditions |
---|---|---|
Permis L | Moins d’un an | Contrat de travail court |
Permis B | 1 an, renouvelable | Contrat à durée indéterminée ou longue durée |
Permis G | 1 an, renouvelable | Travailleur frontalier |
Le permis se demande auprès de l’Office cantonal de la population. Il faut fournir une copie du contrat de travail et une pièce d’identité.
4. Inscription au registre professionnel
Depuis l’entrée en vigueur de l’Ordonnance sur le diplôme universitaire en sciences infirmières (ODUSI), les infirmiers doivent être inscrits dans un registre national. Ce registre est géré par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
L’inscription est obligatoire pour exercer. Elle permet de garantir la qualité des soins et de suivre les professionnels actifs en Suisse.
5. Assurance responsabilité civile
Avant de commencer un emploi, il est fortement conseillé (et parfois obligatoire) de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Elle vous couvre en cas d’erreur médicale ou de litige avec un patient.
Certains hôpitaux ou établissements l’exigent dès l’embauche. Vérifiez bien avec votre employeur.
6. Conseil pratique : bien préparer son dossier
Un bon conseil : préparez un dossier complet et bien organisé. Classez vos documents, faites des copies certifiées si besoin, et anticipez les délais. Cela vous évitera des allers-retours inutiles.
Et si vous avez un doute, contactez la Fédération des Infirmières et Infirmiers Suisses (FISI). Ils peuvent vous orienter et vous aider à comprendre les démarches.
Les perspectives de carrière et évolutions professionnelles
Une fois le diplôme d’infirmier ou d’infirmière obtenu en Suisse, plusieurs portes s’ouvrent. Le métier ne se limite pas aux soins de base. Il existe de nombreuses opportunités d’évolution selon l’expérience, les formations complémentaires et les envies.
Pour faciliter ton insertion professionnelle, tu peux t’appuyer sur une agence de placement médical comme Assisteo, qui collabore avec de nombreux établissements et propose régulièrement des opportunités adaptées à ton profil.
Évoluer dans le domaine clinique
Avec quelques années d’expérience, un infirmier peut se spécialiser. Il existe des formations postgrades reconnues par la Fédération des Infirmières et Infirmiers Suisses (FISI). Ces spécialisations permettent de travailler dans des services plus techniques ou spécifiques :
- Soins intensifs
- Urgences
- Pédiatrie
- Oncologie
- Santé mentale
Ces spécialisations demandent souvent un stage pratique et une formation complémentaire. Certaines sont proposées par les Haute écoles spécialisées (HES) ou des hôpitaux universitaires.
Se former en continu : bachelor, master et plus
Le système suisse encourage la formation continue. Après un bachelor en soins infirmiers, il est possible de poursuivre avec un master. Cela permet d’accéder à des postes avec plus de responsabilités.
Voici quelques exemples de formations possibles :
- Master en sciences infirmières (offert par certaines HES comme la HES-SO)
- Certificats en gestion de la santé ou éducation thérapeutique
- Formations en santé publique ou recherche clinique
Ces cursus ouvrent la voie à des postes comme infirmier clinicien spécialisé, responsable de projet ou coordinateur de soins.
Passer à la gestion ou à l’enseignement
Avec un peu de recul et une bonne dose de motivation, certains infirmiers changent de voie. Deux directions sont possibles :
- Gestion : devenir cadre de santé, chef de service ou directeur de soins
- Enseignement : former les futurs infirmiers dans une HES ou un institut de formation
Ces postes demandent souvent un master ou une formation pédagogique. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Croix-Rouge suisse reconnaissent ces parcours.
Changer de secteur : privé, humanitaire, recherche
Le métier d’infirmier en Suisse ne se limite pas aux hôpitaux publics. Voici d’autres options :
- Travailler en clinique privée
- Rejoindre une ONG humanitaire comme Médecins Sans Frontières
- Intégrer un projet de recherche en santé
Certains choisissent aussi de devenir infirmier indépendant. Cela demande une autorisation cantonale et une bonne organisation, mais c’est une voie possible après quelques années d’expérience.
Évolution salariale et reconnaissance
En Suisse, le salaire évolue avec l’ancienneté, la formation et les responsabilités. Un infirmier débutant gagne en moyenne entre 5 000 et 6 000 CHF par mois. Avec de l’expérience ou un poste à responsabilité, ce chiffre peut monter jusqu’à 8 000 CHF ou plus.
La reconnaissance du métier est aussi importante. En Suisse, les infirmiers sont encadrés par des lois claires comme l’Ordonnance sur le diplôme universitaire en sciences infirmières (ODUSI). Cela garantit une certaine stabilité et un cadre professionnel solide.
Conseils pratiques pour s’intégrer dans le système de santé suisse
Comprendre le fonctionnement du système de santé
Le système de santé en Suisse est très structuré. Il repose sur une assurance maladie obligatoire, des cantons autonomes et une forte présence du secteur privé. Pour un infirmier ou une infirmière venant de l’étranger, il est important de comprendre les règles locales avant de commencer à travailler.
Chaque canton peut avoir ses propres exigences. Par exemple, certains demandent une autorisation cantonale pour exercer, en plus de la reconnaissance du diplôme par la Croix-Rouge suisse.
Apprendre les langues locales
La Suisse a quatre langues officielles : l’allemand, le français, l’italien et le romanche. La langue utilisée dépend du canton. Pour travailler comme infirmier ou infirmière, il faut maîtriser la langue du lieu d’exercice. Un niveau B2 est souvent demandé.
Par exemple, pour un emploi à Genève, le français est indispensable. À Zurich, ce sera l’allemand. Cela influence aussi les stages, les échanges avec les patients et la communication avec l’équipe médicale.
Se familiariser avec les pratiques locales
Les soins en Suisse sont très protocolés. Il faut connaître les normes d’hygiène, les outils informatiques utilisés dans les hôpitaux et les procédures de soins. Une expérience dans un établissement suisse, même courte, aide beaucoup.
Voici quelques conseils concrets :
- Observer les pratiques lors d’un stage ou d’un emploi temporaire
- Demander un mentor dans l’équipe
- Participer aux formations internes
Connaître les institutions clés
Plusieurs organismes sont importants pour les infirmiers en Suisse :
- Croix-Rouge suisse : elle gère la reconnaissance des diplômes étrangers
- Fédération des Infirmières et Infirmiers Suisses (FISI) : elle défend la profession
- Office fédéral de la santé publique (OFSP) : il fixe les règles nationales
Ces organismes publient des guides, des offres de formation continue et des informations utiles sur les étapes à suivre pour exercer.
Créer un réseau professionnel
Le bouche-à-oreille fonctionne bien en Suisse. Participer à des événements, des conférences ou des formations permet de rencontrer d’autres infirmiers et d’échanger des conseils.
Les groupes sur les réseaux sociaux ou les forums spécialisés sont aussi utiles. Par exemple, certains groupes Facebook réunissent des infirmiers francophones en Suisse qui partagent leurs expériences et donnent des astuces pour s’intégrer.
Respecter les différences culturelles
La relation soignant-patient en Suisse est basée sur le respect et l’autonomie. Il faut éviter d’imposer un soin sans l’accord du patient. La politesse, la ponctualité et la discrétion sont très valorisées.
Un infirmier qui s’adapte à ces valeurs est mieux accepté par ses collègues et ses patients. C’est un vrai plus pour s’intégrer rapidement.
Être à jour sur les formations continues
En Suisse, la formation continue est obligatoire pour les infirmiers. Elle permet de rester à jour sur les nouvelles pratiques et de progresser dans sa carrière. Certaines Haute écoles spécialisées comme la HES-SO proposent des modules spécifiques.
Voici quelques exemples de formations utiles :
- Soins palliatifs
- Gestion du stress
- Utilisation des outils numériques en soins
Ces formations peuvent être financées en partie par l’employeur. Elles renforcent aussi le dossier pour obtenir un meilleur salaire ou un poste plus qualifié.
Conciliation de la vie professionnelle et familiale en tant qu’infirmier/infirmière
Travailler comme infirmier ou infirmière en Suisse, c’est souvent gérer des horaires irréguliers. Les soins ne s’arrêtent jamais. Les hôpitaux fonctionnent 24h/24, 7j/7. Cela peut rendre la vie de famille plus compliquée.
Horaires variables et impact sur la vie privée
Les horaires de travail peuvent inclure des nuits, des week-ends ou des jours fériés. C’est le cas dans la plupart des établissements de santé : hôpitaux, cliniques, EMS (établissements médico-sociaux).
Ces rythmes peuvent être difficiles à concilier avec une vie de famille classique. Par exemple, les parents doivent souvent trouver des solutions de garde en dehors des horaires standards.
Solutions pour mieux concilier
Il existe des moyens pour améliorer l’équilibre entre vie pro et perso. Voici quelques pistes :
- Opter pour un temps partiel si possible
- Choisir un emploi dans un cabinet privé ou une école, avec des horaires plus réguliers
- Faire des échanges de planning avec des collègues
- Utiliser les services de garde d’enfants proposés par certains hôpitaux
Certains employeurs en Suisse proposent des solutions internes : crèches, horaires flexibles, ou même des postes adaptés aux parents.
Le rôle du cadre de santé
Le cadre de santé joue un rôle clé. Il organise les plannings et peut adapter les horaires selon les situations personnelles. Il est donc important de communiquer ses besoins clairement.
Un conseil : dès l’entretien d’embauche, parler de ses contraintes familiales. Cela permet d’éviter les malentendus plus tard.
Travailler en dehors des hôpitaux
Certains infirmiers choisissent des structures avec des horaires plus stables :
- Écoles (infirmier scolaire)
- Entreprises (santé au travail)
- Cabinets médicaux
- Soins à domicile avec planning personnalisé
Ces postes sont parfois moins bien payés que dans les hôpitaux, mais ils offrent un meilleur équilibre.
Flexibilité du métier
Le métier d’infirmière offre une certaine flexibilité. Il est possible de changer de poste ou de secteur selon les besoins de sa vie personnelle. C’est un des avantages du métier en Suisse.
Par exemple, après quelques années en milieu hospitalier, certains choisissent les soins à domicile pour mieux gérer leur emploi du temps.
Exemple concret
Marie, infirmière diplômée de la HES-SO, travaille à 80% dans un EMS à Lausanne. Elle a deux enfants. Son cadre lui permet de travailler uniquement les matins. En échange, elle accepte plus de week-ends. Elle a aussi obtenu une place en crèche à l’hôpital.
Ce type d’arrangement est courant en Suisse, surtout dans les grandes structures.
Les salaires et conditions de travail des infirmiers/infirmières en Suisse
En Suisse, le salaire d’un infirmier ou d’une infirmière est parmi les plus élevés d’Europe. Mais il faut aussi tenir compte du coût de la vie, qui est élevé, surtout dans les grandes villes comme Genève ou Zurich.
Combien gagne un infirmier ou une infirmière en Suisse ?
Le salaire moyen d’un infirmier en Suisse varie selon plusieurs facteurs :
- Le canton (Genève, Vaud, Zurich, etc.)
- L’expérience professionnelle
- Le type d’établissement (hôpital public, clinique privée, EMS, etc.)
- Le niveau de formation (bachelor, master, spécialisation)
Voici une estimation des salaires bruts mensuels :
Expérience | Salaire mensuel brut (CHF) |
---|---|
Débutant (0-2 ans) | 4’800 à 5’500 |
3 à 5 ans | 5’500 à 6’200 |
Plus de 5 ans | 6’200 à 7’500 |
Infirmier spécialisé | 7’000 à 8’500 |
Les infirmiers spécialisés (anesthésie, soins intensifs, psychiatrie) peuvent gagner plus. Un master ou une spécialisation reconnue par la Fédération des Infirmières et Infirmiers Suisses (FISI) peut faire grimper le salaire.
Conditions de travail
Les conditions de travail sont bonnes dans l’ensemble, mais le métier reste exigeant. Il faut souvent travailler en horaires irréguliers : nuits, week-ends, jours fériés. Cela peut être fatigant, surtout sur le long terme.
Les contrats sont en général à 80 % ou 100 %. Le temps partiel est possible, surtout dans les cliniques privées ou les EMS.
Les infirmiers bénéficient de plusieurs avantages :
- 5 à 6 semaines de vacances par an
- 13e salaire dans beaucoup d’établissements
- Primes pour les horaires de nuit ou les week-ends
- Bonne couverture sociale (assurance maladie, prévoyance, etc.)
Différences selon les cantons
Le salaire peut varier fortement d’un canton à l’autre. À Genève ou Zurich, les salaires sont plus élevés, mais le coût de la vie aussi. Dans des cantons comme le Valais ou Fribourg, les salaires sont un peu plus bas, mais les loyers aussi.
Il est donc important de bien comparer avant d’accepter un emploi. Parfois, un salaire plus bas dans un canton moins cher revient au même qu’un salaire élevé dans une grande ville.
Évolution de carrière
Avec de l’expérience et des formations complémentaires (CAS, DAS, master), un infirmier peut évoluer vers :
- Des postes de cadre (chef d’unité, coordinateur, etc.)
- La formation (enseignant en HES)
- La recherche en soins infirmiers
La Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) propose plusieurs cursus pour progresser dans sa carrière. Ces formations sont souvent compatibles avec une activité professionnelle.
Un bon conseil : bien se renseigner sur les possibilités d’évolution dès le début de son cursus. Cela permet de mieux planifier sa carrière.